Pas rien

 



Jean-Baptiste Niel
La Maison Niel (Gallimard)
Faire ses adieux à la vie dans la douceur de l’enfance.

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Anne Marie-Garat
La Source (Actes sud)
Le roman est une sorcellerie.

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Diane de Margerie
Le Ressouvenir (Gallimard)
Beautés sans nombre.

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Julia Kerninon
Buvard (Rouergue)
Le livre qu’on aurait voulu écrire.

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Jacques Roubaud
Octogone (Gallimard)
Un grand maître face à la langue.

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Sorj Chalandon
Le quatrième mur (Grasset)
Ce livre de témoin, d’homme et de père empoigne le coeur.

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Nathalie Heinich
Maisons perdues (Thierry Marchaisse)
Il y a quelque chose de doux et de bouleversant dans l’idée d’écrire son autobiographie en racontant les maisons qu’on a aimées. 

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Marie-Hélène Lafon
Album (Buchet-Chastel)
Quand on aime, on ne compte pas. Ni ses mots, ni son son effort ; ni la recherche musicale du substantif autour duquel l’adjectif s’enroule comme un lierre, donnant aux phrases leur beauté opulente, délicate, sensible.

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Clémence Boulouque
Je n’emporte rien du monde (Gallimard)
L’écriture de Clémence Boulouque se déplace parmi les ombres de la vie. Sa profondeur, sa limpidité n’appartiennent qu’à elle. 

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Jean-Luc Benoziglio
La Pyramide ronde (Seuil)
« Mon véritable professeur de musique s’appelait Piêr Hélelou, ce qui ne dit plus rien à personne aujourd’hui ».
C’est un pharaon égyptien qui parle, naturellement.
Le nom de Jean-Luc Benoziglio ne semble plus dire grand-chose à personne non plus. Et c’est dommage. Non seulement ses livres sont à mourir de rire, mais en plus, il est certainement l’un des plus grands écrivains de langue française de la seconde moitié du XXe siècle. Il est mort dans l’indifférence à peu près générale le 5 décembre 2013.


Jean Echenoz
14 (Minuit)
Le raréfié, l’épure ; d’une guerre, disant l’essentiel.

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Anne-Marie Garat
Programme sensible (Actes Sud)
La langue qui bat au rythme des écrans, la mémoire qui s’absente et renaît dans leur scintillation de neige, onirique, violente, fascinée.

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Ruth Klüger
Refus de témoigner (Viviane Hamy)
Un des plus grands livres qui ait été écrit sur la vie concentrationnaire et ce que peuvent les mots, ensuite.
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Virginie Linhart
Volontaires pour l’usine (Seuil)
Une enquête passionnante, nourrie de témoignages, sur l’établissement ouvrier dans les années 70 : les motivations, les espoirs et les désillusion des « établis ». Comme toujours chez Virginie Linhart, la parole documentaire se nourrit de celle, vive, des acteurs de l’époque.

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Laurent Mauvignier
Ce que j’appelle oubli (Minuit)
Si peu de pages, brutales, amères,  exactes, lancinantes ; si peu de pages parfaites pour dire la qualité d’une vie et d’un amour, avant que le monde ne se fracasse sous des poings aveugles.

 http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/12/08/jean-luc-benoziglio-1941-2013-ecrivain-suisse-de-langue-francaise_3527536_3382.htmlshapeimage_2_link_0